La ménopause est une étape physiologique dans la vie de toute femme, marquée par l’arrêt de la production ovarienne d’œstrogènes. Ce bouleversement hormonal profond entraîne une série de modifications métaboliques qui, combinées à des facteurs de mode de vie, peuvent favoriser une prise de poids. Mais derrière cette prise de poids se cache un enjeu bien plus vaste : celui du risque métabolique et cardiovasculaire accru chez la femme ménopausée.
Pourquoi prend-on du poids à la ménopause ?
La baisse des œstrogènes influence plusieurs paramètres clés du métabolisme :
- Redistribution des graisses vers la zone abdominale (graisse viscérale), plus inflammatoire que la graisse sous-cutanée.
- Diminution de la dépense énergétique de base : le métabolisme de repos ralentit, ce qui signifie que l’on brûle moins de calories au quotidien.
- Réduction de la masse musculaire (sarcopénie), accélérant encore la baisse du métabolisme.
- Résistance à l’insuline accrue, favorisant la prise de poids et le risque de diabète de type 2.
Obésité : un cercle vicieux hormonal
La graisse abdominale n’est pas un simple tissu de réserve : c’est un véritable organe endocrinien qui sécrète des cytokines pro-inflammatoires. Cette inflammation chronique de bas grade entretient la résistance à l’insuline, altère la fonction thyroïdienne et aggrave les déséquilibres hormonaux, créant un cercle vicieux difficile à rompre.
Les conséquences métaboliques
- Syndrome métabolique : la combinaison d’hypertension, d’hyperglycémie, de dyslipidémie et d’obésité abdominale.
- Risque cardiovasculaire élevé : infarctus, AVC, stéatose hépatique non alcoolique.
- Impact osseux : paradoxe fréquent, l’obésité n’est pas toujours protectrice contre l’ostéoporose, surtout en cas d’inflammation systémique et de déficit en vitamine D.
Quels leviers d’action ?
- Nutrition anti-inflammatoire : réduire les apports en sucres simples, graisses trans et favoriser les oméga-3, les fibres et les antioxydants.
- Activité physique ciblée : renforcement musculaire pour maintenir la masse maigre et activer le métabolisme.
- Équilibre hormonal personnalisé : bilan hormonal, phytothérapie, ou traitement hormonal substitutif (THS) si indiqué.
- Soutien psychologique : la ménopause peut aussi s’accompagner de troubles de l’humeur, influant sur l’appétit et le comportement alimentaire.
Conclusion
Loin d’être une fatalité, la prise de poids à la ménopause est un signal d’alerte. Une prise en charge globale, multidisciplinaire et individualisée permet de prévenir les complications et d’améliorer significativement la qualité de vie des femmes à cette étape-clé. La ménopause peut devenir une opportunité de transformation et de renouveau si l’on prend le temps d’écouter son corps et de comprendre ses besoins.
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