Introduction
La ménopause marque un tournant hormonal majeur dans la vie des femmes. Mais au-delà des symptômes bien connus comme les bouffées de chaleur ou les troubles du sommeil, un phénomène silencieux s’installe : l’inflammation chronique de bas grade. Ce processus, souvent méconnu, peut être le chaînon manquant entre la ménopause et l’augmentation du risque de maladies métaboliques.
1. Ménopause et bascule inflammatoire : une réalité biologique
Avec la chute des œstrogènes, les mécanismes anti-inflammatoires naturels s’affaiblissent. Cette carence hormonale entraîne :
- Une activation accrue des cytokines pro-inflammatoires (IL-6, TNF-α),
- Une altération de la sensibilité à l’insuline,
- Une augmentation du stress oxydatif et des radicaux libres.
➡️ Résultat : un terrain inflammatoire propice aux déséquilibres métaboliques.
2. Inflammation silencieuse : quelles conséquences métaboliques après 45 ans ?
L’inflammation chronique de bas grade contribue à :
- La prise de poids abdominale,
- La résistance à l’insuline et le prédiabète,
- Une élévation du cholestérol LDL et des triglycérides,
- Le syndrome métabolique (association d’HTA, hyperglycémie, obésité viscérale…).
Chez les femmes ménopausées, ce tableau est souvent masqué par la normalisation des bilans, alors que les processus délétères sont déjà en route.
3. Comment agir ? Approche nutritionnelle, micronutritionnelle et hormonale
Nutrition anti-inflammatoire
- Favoriser les oméga-3 (poissons gras, graines de lin),
- Réduire les apports en acides gras trans et sucres raffinés,
- Introduire des polyphénols (curcuma, thé vert, fruits rouges).
Micronutriments clés
- Zinc, magnésium, sélénium : cofacteurs anti-inflammatoires,
- Vitamine D : rôle immunomodulateur crucial en post-ménopause.
Approche hormonale personnalisée
- La restauration d’un équilibre hormonal bio-identique peut limiter la dérive inflammatoire,
- Nécessite un accompagnement médical individualisé et un bilan hormonal précis.
4. Focus sur les biomarqueurs utiles
Pour objectiver cette inflammation silencieuse :
- CRP ultrasensible,
- Ratio oméga-6 / oméga-3 (AA/EPA),
- HOMA-IR pour l’insulino-résistance,
- Dosages hormonaux ciblés (estradiol, DHEA, cortisol…).
Conclusion
La ménopause n’est pas une simple fin hormonale, c’est un carrefour inflammatoire et métabolique. Identifier et agir sur cette inflammation chronique silencieuse permet non seulement de prévenir les pathologies associées (diabète, obésité, stéatose hépatique…), mais aussi de mieux vivre cette transition physiologique.
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