« Mange moins, bouge plus » : ce vieux mantra vous a-t-il déjà fait culpabiliser ? À la ménopause, il devient non seulement inefficace, mais parfois contre-productif.
La réalité est plus complexe : la prise de poids à la ménopause n’est pas une question de volonté, mais de signaux biologiques brouillés. C’est le moment où le corps ne répond plus aux règles d’avant.
Ce que la balance ne vous dit pas
À poids égal, la composition corporelle se transforme : plus de masse grasse viscérale, moins de muscle. Et cela change tout. Car le muscle, c’est le moteur métabolique. Le perdre, c’est ralentir son métabolisme… et stocker davantage, même avec moins d’apports.
Et la graisse viscérale n’est pas qu’une réserve passive. Elle devient un organe endocrinien, pro-inflammatoire, perturbant encore davantage l’équilibre hormonal et la régulation du glucose.
L’ennemi invisible : la résistance à l’insuline
Ce n’est pas que vous mangez trop. C’est que vos cellules n’écoutent plus l’insuline. Résultat : vous stockez plus facilement les sucres sous forme de graisse, même avec des repas “raisonnables”.
C’est la résistance à l’insuline, un mécanisme fréquent mais peu dépisté à la ménopause, qui rend la perte de poids difficile malgré tous vos efforts.
Ménopause et nutrition : changer de stratégie
Au lieu de restreindre les calories, on nourrit mieux :
- Des protéines à chaque repas pour maintenir le muscle
- Des fibres et des antioxydants pour le microbiote et l’inflammation
- Un contrôle précis de la charge glycémique, pas forcément l’index
- Un timing des repas adapté au rythme circadien (oui, manger léger le soir a du sens ici)
Et surtout : on arrête de se battre contre son corps, on apprend à dialoguer avec lui.
En résumé
À la ménopause, il ne s’agit plus de punir son corps avec des régimes stricts, mais de comprendre ses nouveaux codes. Recomposer la masse corporelle, réguler l’insuline, désinflammer : voilà les vraies clés de la perte de poids durable.
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